On en parle dans la presse

[Dans L'Informé du 29 mars 2024]

[...] « Abandonner Marcoule aux start-up reviendrait à renoncer au développement des recherches nécessaires à un prototype RNR de forte puissance, alors que c’est une nécessité : les ressources en uranium sont limitées et les besoins énormes compte tenu du développement mondial des centrales nucléaires », insiste la physicienne Claire Kerboul, ancienne chercheuse au CEA. [...]

[Dans L'Echo (Belgique) du 16 mars 2024]

[...] Mais pour certaines voix dissonantes du secteur, cet argument est loin d'être essentiel. La physicienne française et ancienne directrice de cabinet du Haut-commissariat à l'énergie atomique (CEA), Claire Kerboul, en a d'ailleurs fait son combat depuis plusieurs années. Pour elle, l'urgence imposée par les nouvelles ambitions pousse le secteur à occulter la question cruciale de la disponibilité de la matière première. Dans son livre "L'urgence du nucléaire durable" (ed. De Boeck Supérieur), elle alerte sur les réserves limitées d'uranium dans le monde et plaide pour la réhabilitation rapide des programmes de RNR. "Avec le rythme de développement du nucléaire supposé par les nouvelles ambitions, on aura épuisé la plupart des ressources facilement accessibles d'ici à la moitié du siècle", alerte-t-elle. "Pour des raisons de ressources, il faut passer dès maintenant aux RNR, au risque, sinon, d'aller droit dans le mur", appuie-t-elle, jugeant les alternatives aux ressources identifiées de minerai – extraire l'uranium plus difficilement accessible ou celui contenu dans l'eau de mer – comme irréalistes, car technologiquement non prouvées. [...]

[Dans la Revue de l'électricité et de l'électronique du 1er août 2023]

[...] Au travers de cet ouvrage, l'auteure pointe le sujet fondamental qu'est le développement de la filière RNR, et analyse le désengagement progressif de la France des recherches sur cette technologie avec les arrêts successifs des programmes Superphénix en 1997 [...] et plus récemment Astrid en 2019. Elle s'interroge sur les raisons de l'échec de cette voie technologique en France, et en pointe deux : d'une part le manque de volonté politique avec le poids néfaste de l'écologie politique, des visions trop court-termistes, et un illettrisme scientifique, et d'autre part l'absence de prise en compte du critère de durabilité de cette technologie [...]

[Dans L'Humanité du 6 juin 2023 par Sylvestre Huet]

[...] La Revue parlementaire vient de publier un article de la physicienne Claire Kerboul. Elle s’en prend en termes très vifs aux responsables politiques qui n’ont pas poursuivi la piste des réacteurs nucléaires dits "rapides" capables d’utiliser à fond l’isotope 238, qui constitue 99,3% de l’uranium naturel. [...] exclure du débat citoyen la connaissance des avantages considérables de cette offre détruit toute possibilité d’en peser les inconvénients. [...]

[Dans L'Express du 1er juin 2023]

[...] Avec la technologie actuelle de réacteurs, nous n’utilisons qu’une fraction infime (moins de 1 %) de l’uranium naturel. En plus, il nous faut l’enrichir. Ces opérations génèrent des quantités importantes de matières énergétiques qui deviennent des déchets. Par ailleurs, nous n’avons au mieux qu’un siècle de ressources en uranium devant nous, en supposant que le parc mondial n’évolue pas, ce qui n’est pas réaliste. "Avec les RNR, en revanche, nous possédons déjà sur notre sol du combustible pour plusieurs milliers d’années, sous forme de plutonium ou d’uranium appauvri", estime Claire Kerboul, consultante en physique nucléaire et ancienne chercheuse au CEA. [...]

[Dans Contrepoints du 6 avril 2023]

[...] Le nucléaire durable de quatrième génération est une solution éthique et écologique pour l’avenir.
Cet article s’inspire de points saillants du livre de Claire Kerboul L’urgence du nucléaire durable à mettre entre les mains du plus grand nombre. [...]

[Dans L'Express du 17 mars 2023]

[...] Claire Kerboul, consultante en physique nucléaire et ancienne chercheuse au CEA, revient longuement sur l'étiolement de la filière dans son dernier livre "L'urgence du nucléaire durable" (Ed. De Boeck). "Je trouve miraculeux qu'on n'ait pas eu plus de problèmes que ça. Mais ceux que nous avons sont sérieux et confirmés par les auditions récentes menées dans le cadre de l'enquête parlementaire sur l'indépendance énergétique de la France. Ainsi, selon, le patron de l'ASN, nous ne manquons pas seulement de compétences chez les cols bleus mais aussi chez les cols blancs. Des personnes occupant des postes clef n'ont pas les compétences scientifiques et techniques suffisantes pour renseigner correctement le politique !", souligne la scientifique. [...] 

Et ce n'est pas l'annonce de la construction de six EPR qui va résoudre le problème. "Sur un plan politique, les effets de manche et le manque de vision perdurent, déplore Claire Kerboul. En 2018, il y a même eu une stratégie délibérée de l'Élysée et de Matignon destinée à stopper la recherche sur le développement des réacteurs à neutrons rapides de quatrième génération. Or ces installations permettraient de consommer nos stocks d'uranium appauvri considérés aujourd'hui comme des déchets nucléaires alors qu'ils nous assureraient des millénaires de production d'électricité, de stopper l'extraction d'uranium dans les mines situées à l'étranger ou encore de mettre un terme aux déplacements de combustibles usés sur notre territoire..."
Comment en est-on arrivé là ?, s'interroge la scientifique. Pour l'heure, cette option technologique qu'imaginait déjà le physicien Enrico Fermi dans les années 40 n'apparaît aucunement dans les débats. "Il nous faudrait une vision à 100 ans pour décider de nos choix en matière d'énergie, assure Claire Kerboul. Or, nos politiques continuent de pratiquer le "en même temps" au lieu de faire des choix stratégiques. Leur vision ne dépasse pas quelques années et dans le meilleur des cas, une ou deux décennies".

[Dans Le Figaro Economie, L'Info durable, Connaissance des énergies, Maddyness d'après dépêche AFP du 9 mars 2023]

[...] "La technologie des neutrons rapides, très énergétiques, est capable de brûler la plupart des déchets nucléaires" tout en produisant elle-même "peu de déchets", explique à l'AFP Claire Kerboul, consultante en physique nucléaire et ancienne chercheuse au CEA, qui publie prochainement "L'urgence du nucléaire durable". "Avec toutes les réserves d'uranium naturel appauvri disponible en France, on dispose de 7 000 ans de production d'électricité, sans devoir recourir à des importations d'uranium", ajoute-t-elle. [...]

[Dans Challenges du 5 mars 2023]

[...] "Les neutrons rapides représentent la seule filière durable, capable d'éliminer la majeure partie des déchets tout en assurant une sécurité d'approvisionnement", souligne Claire Kerboul, consultante en physique nucléaire, ancienne chercheuse au CEA, qui publie le 14 mars un plaidoyer en faveur de ce type de réacteurs (L'Urgence du nucléaire durable, Editions DeBoeck Supérieur). "Avec ces RNR, la France disposerait sur son sol d'assez de combustible pour produire l'équivalent de sa consommation électrique actuelle pendant sept mille ans, sans extraire du sol un gramme d'uranium supplémentaire !" [...] Magnétique ou inertielle, "la fusion, si elle a jamais lieu, ne sera probablement pas industrialisable avant le XXIIIème siècle", prédit Claire Kerboul. [...]